3e lien Québec/Lévis – Lettre à la ministre des transports du Québec


Bonjour Mme Guilbault,

Tout d’abord, toutes nos félicitations pour la très courageuse décision que vous venez de prendre au sujet du 3e lien entre Lévis et Québec. Nous savons à quel point cette décision a dû être difficile à prendre. C’est tout à votre honneur.

Mais de grâce, surtout, ne vous arrêtez pas en si bon chemin. Vous avez maintenant une occasion unique de faire faire un pas gigantesque au Québec dans le domaine des transports. Un pas qui nous permettra d’ouvrir des horizons encore insoupçonnés.

François Cardinal affirmait dans La Presse, le 11 novembre 2020 :

« Vous savez quelle est la meilleure façon de se disqualifier aux yeux des experts de transports en commun ? Vous n’avez qu’à proposer l’implantation d’un monorail… »

Eh bien, il serait peut-être très payant pour le gouvernement d’envoyer quelques gestionnaires de haut rang et les « experts » du ministère des transports faire un petit séjour en Allemagne, en Chine, au Japon et en Russie. Ils y découvriraient, que non seulement les monorails suspendus fonctionnent, celui de Wuppertal depuis 122 ans, et transportent quotidiennement des millions de passagers, mais qu’ils ont de plus en plus la cote dans des pays du Golfe persique comme Dubaï et les Émirats arabes unis.

Ne laissons pas le Québec et le Canada se faire supplanter par la technologie des Russes.

Il n’y a pas de transport plus structurant dans le monde que le monorail suspendu offert par la COOP MGV.

Aujourd’hui, il n’est plus seulement question de transport à grande vitesse entre les grands centres urbains, mais aussi de transport intra urbain, à vitesse modérée.

Le monorail suspendu de COOP MGV peut non seulement transporter des passagers à grande vitesse entre centres urbains. Il peut tout aussi bien les transporter au cœur même des villes, en mode urbain.

Les modes grande vitesse et vitesse urbaine du monorail suspendu COOP MGV sont parfaitement compatible. Les navettes peuvent aussi bien circuler dans un réseau que dans l’autre, sans aucun besoin de transition.

Cela, aucun REM, aucun tramway, aucun train, aucun TGV ne pourra jamais le faire.

Ce qui distingue le monorail COOP MGV, c’est sa technologie. Il n’y a pas de transport plus structurant dans le monde que le monorail suspendu offert par la COOP MGV.

Le monorail proposé par la COOP MGV peut en effet être décliné en deux versions.

Le monorail à grande vitesse (MGV), le plus connu, permettrait de joindre les villes de Montréal et de Québec en environ 1 heure à une vitesse de 250 km/h. Il pourrait également joindre d’importantes villes du corridor québécois à Toronto et Windsor, en Ontario. Et pourquoi pas Montréal-Sherbrooke-New-York ? Pour beaucoup moins cher que le TGV.

Mais ce monorail peut aussi circuler en version monorail en milieu urbain (MU). Que ce soit à Québec, Lévis, Montréal, Laval, Longueuil, Sherbrooke, Trois-Rivières, Saguenay ou Gatineau, le monorail COOP MGV peut offrir un service de transport entièrement urbain dans le cadre d’un REM, d’un réseau de transport structurant ou d’un 3e lien entre Lévis et Québec.

Cette version urbaine du monorail est parfaitement compatible et peut être arrimée au MGV.

Mais ce n’est pas son seul avantage.

Le monorail suspendu peut le faire sans nécessité de tunnel, sans entraver la circulation des véhicules, des piétons et des animaux.

Pour une fraction du coût du tunnel, la liaison du monorail suspendu entre Lévis et Québec pourrait servir de banc d’essai et permettre son développement et son extension à d’autres projets. Dont celui d’un monorail à grande vitesse entre Québec et Windsor en Ontario.

Récemment, la COOP MGV a été approchée par des développeurs du Labrador qui se montrent intéressés par notre mode de transports. Notre président Richard Moufarrège vient d’accorder une entrevue au journaliste John Gaudi de CBC Labrador à ce sujet.

Malheureusement, les décideurs publics ont tendance à opter pour les solutions les plus coûteuses.

Le monorail a le grand avantage, grâce à son rail confiné, d’être à l’abri des intempéries, de la neige et de la glace. Aucun filage extérieur, pas de caténaires, pas de pantographes disgracieux. Il ne nécessite pas de grands travaux d’excavation ou de creuser des tunnels. Il peut gravir les pentes et il peut s’arrimer aux infrastructures existantes comme les viaducs et les ponts. Grâce à son infrastructure légère et flexible, il ne divise pas les territoires par où il passe, laissant libre la circulation sur les terres agricoles, par exemple, et protégeant les milieux humides.

Pour une fraction du coût d’un tunnel, le monorail suspendu pourrait relier les deux rives du fleuve entre Lévis et Québec, en s’accrochant à l’un des deux ponts. Et il pourrait du même coup, retirer un grand nombre d’automobiles de la circulation. De plus, avec l’argent économisé, le gouvernement pourrait en profiter pour rénover les ponts, dont celui de Québec qui en a grandement besoin.

Dans l’émission Découverte du 7 avril 2013, Jean-Paul Marchand alors président de Trens Québec, concluait de la façon suivante le reportage : « On ne rate pas deux rendez-vous avec l’histoire. On l’a raté en 1994. Ça a été une erreur monumentale d’avoir mis de côté le moteur-roue avec tout le potentiel que ça engageait. Et n’empêche qu’on a raté un rendez-vous avec l’histoire. Ce qui fait que si on le rate encore, bien là, il y a quelque chose de malade au Québec. »

Ne commettons pas cette erreur de lever le nez sur la mise en œuvre d’un réseau de monorail suspendu qui fera l’objet pour les Québécois d’une fierté internationale. Ne manquons pas notre rendez-vous avec l’histoire.

Vous devez inclure le monorail suspendu dans vos études.

Et n’hésitez surtout pas à communiquer avec la COOP MGV.

Merci de votre attention.

René Gendron
Secrétaire et responsable des communications, Coopérative du Monorail à Grande Vitesse