Un transport au-dessus de la mêlée
Un des avantages marqués des monorails est de permettre de contourner les obstacles avec une plus grande facilité que les trains conventionnels. En milieu urbain principalement la surface du sol est occupée par des quantités importantes d’infrastructures, de services et de couloirs de circulation. Quand la densité devient trop grande, il devient difficile d’augmenter l’offre de transport.
Puisqu’ils utilisent des sites dédiés, les monorails permettent de repenser véritablement les réseaux de transport et n’ont pas à se soumettre aux contraintes des infrastructures existantes
Du point de vue des liaisons régionales et interurbaines, les monorails, puisqu’ils utilisent des sites dédiés, permettent de repenser véritablement les réseaux de transport et n’ont pas à se soumettre aux contraintes des infrastructures existantes. Ainsi un monorail interurbain pourra rallier un centre ville beaucoup plus rapidement que n’importe quel autre moyen de transport parce qu’il pourra rouler sans réduire sa vitesse en raison d’un trop fort achalandage ou parce qu’il doit emprunter des corridors, comme les voies ferrées où il y a présence d’autres véhicules plus lents.
Une technologie qui n’est pas sens dessus dessous
On peut partager les technologies de monorail en deux approches distinctes. Une dont les navettes reposent sur le rail, comme ceux de Walt Disney World ou plutôt comme celle de Mumbai montrées un peu plus haut à droite en blanc et rouge, ou encore suspendue au rail, comme les navettes de Düsseldorf, montrée ici à gauche et en vert.
Le système de suspension classique
Les systèmes modernes de monorails suspendus les plus répandus sont de type SAFEGE, tiré du nom de la firme qui a développé la première un site de démonstration en 1960. Une des particularités de ce monorail suspendu est la configuration de son rail guide. Il s’agit d’un bogie (système de suspension et de roulement) qui se déplace dans un rail ressemblant à une boîte ouverte en-dessous. Jusqu’à maintenant, les applications d’un tel système ont été essentiellement urbaines et sa vitesse ne va guère au-delà de 70 km/h.
Des études menées par l’université de Montréal, les écoles Polytechnique et des Hautes Études Commerciales ont repris sensiblement le même principe mais ont proposé l’utilisation de moteurs-roues plutôt que des moteurs électriques conventionnels. La technologie du MGV ne reposera pas sur un rail de ce type mais plutôt sur un rail central en forme de T inversé. Ce rail sera protégé par un dôme qui le mettra à l’abri des intempéries.
Wuppertal , le plus vieux monorail en service
C’est à Wuppertal en Allemagne que l’on peut emprunter un monorail suspendu qui a le plus grand nombre d’années de service. Imaginez, ce monorail est en opération depuis 1901. C’est d’ailleurs une attraction touristique de grande réputation.
La grande vitesse
En transport ferroviaire, on définit la grande vitesse par la nécessité d’avoir des instruments embarqués. En effet, il vient un point ou le déplacement du véhicule est tellement rapide qu’il est pratiquement impossible pour un opérateur de bien percevoir la signalisation fixe le long du parcours. Les vitesses qui définissent les systèmes à grande vitesse ne sont pas standardisées, mais on entend en général des vitesses supérieures à 200 km/h.
Il n’existe pas de monorail suspendu à grande vitesse. C’est ce que la Coop MGV entend développer dans l’avenir.
Le très réputé TGV (train à grande vitesse) français permet des vitesses d’exploitation de plus en plus élevées qui ont varié selon la génération des trains utilisés et selon la configuration du rail. Aujourd’hui, nombreux sont les TGV qui peuvent atteindre une vitesse commerciale de pointe de 320 à 350 km/h. Cependant, en raison du poids des rames, des conditions météorologiques et des contraintes ou imprévus physiques du parcours, ils ne peuvent rouler constamment à plein régime, ce qui réduit substantiellement la vitesse moyenne réelle.
Présentement les trains les plus rapides en service sont des monorails à lévitation magnétique qui peuvent se déplacer à des vitesses pouvant atteindre 500 km/h. Il n’existe pas de monorail suspendu à grande vitesse. C’est ce que la Coop MGV entend développer dans l’avenir.
Les secrets du MGV
Dans la vraie vie, le nerf de la guerre repose sur un projet qui peut être réalisé à moindre coût. Les technologies qui permettent ces économies proviennent principalement de deux facteurs :
- L’utilisation de navettes puissantes et légères qui permettent de réduire les coûts de construction des infrastructures
- L'utilisation d'emprises déjà existantes réduisant ainsi les coûts d'expropriation
Une des technologies soutenant une telle performance repose notamment sur l’utilisation du moteur-roue qui permet à la fois une motorisation compacte et puissante et parfaitement compatible avec le principe de navettes autonomes.
Le MGV repose sur l’utilisation de navettes autonomes plutôt que des trains. Ceci confère au système des avantages remarquables tels qu'une grande flexibilité et une optimisation des coûts de construction et d'exploitation.
Le MGV repose sur l’utilisation de navettes autonomes plutôt que des trains. Ceci confère au système des avantages remarquables tels qu’une grande flexibilité et une optimisation des coûts de construction et d’exploitation.
L’utilisation de navettes
Le MGV repose sur l’utilisation de navettes autonomes plutôt que des trains. Ceci confère au système des avantages remarquables tels qu'une grande flexibilité et une optimisation des coûts de construction et d'exploitation.
Les navettes sont coordonnées et se suivent à un certain intervalle, ce qui permet de réduire considérablement les charges imposées aux structures de support. Ainsi les infrastructures seront beaucoup moins lourdes et importantes sur des centaines de kilomètres contribuant à faire baisser considérablement les coûts de construction.
Enfin, l’usage de navettes permet de répondre à plusieurs besoins que d'autres transports en commun peinent à combler :
- s'adapter à la fluctuation de la demande
- desservir de plus petites agglomérations, tout en étant dédiées à la desserte des grandes villes
- maximiser la rentabilité du transport collectif (lors d'une baisse de volume)
Par exemple, en période de pointe, en les regroupant au départ mais les faisant circuler avec des intervalles prédéterminés (à toutes les 5 minutes, par exemple) elles permettent de s'adapter à la fluctuation de la demande. Elles peuvent donc desservir de plus petites agglomérations tout en étant dédiées à la desserte des grandes villes (comme un arrêt à Drummondville sur le circuit Montréal-Québec). Pendant les périodes de faible achalandage, il convient de réduire le nombre de navettes disponibles et ainsi maximiser la rentabilité du transport collectif. Le transport par navette demeure toujours intéressant pour l’usager qui peut compter sur une offre de service rapide et continue, peu importe le moment de son déplacement, son lieu de départ sur le réseau ou sa destination.
Quelques vidéos des autres monorails existants