En réponse à l’article de François Cardinal du 18 septembre : Un monorail, vraiment ?


Suite à cet article, Coop MGV tient à faire quelques précisions.

(Article de François Cardinal)

Le projet est ambitieux, mais tout à fait réalisable. L’exemple des barrages hydro-électriques, que l’on croyait irréalistes, démontre le potentiel du Québec en matière d’ingénierie et d’infrastructure. Avec du soutien, une conviction solide et de la détermination, des gens ont concrétisé une bonne idée en un projet bien réel.

Toute nouvelle technologie doit passer par le chemin nécessaire des études, des prototypes et des tests. Tesla, Bombardier, Apple ne peuvent y échapper avec leurs produits malgré toutes les ressources mises à leur disposition. C’est le cycle normal de la conception à la fabrication.

Bien que le projet soit évalué comme rentable économiquement, la rentabilité ne se calcule pas seulement en dollars. Elle se situe également au niveau environnemental et social, tel que le stipulent les concepts de développement durable. Le fait que le pétrole « est si peu cher » ne justifie pas de continuer à l’utiliser surtout en présence d’alternatives plus responsables. Le Québec de demain se prépare aujourd’hui.

Pour ce qui est du changement visuel que cela pourrait créer, comme pour toute autre évolution dans la vie, au début, cet ajout pourra sembler inhabituel, mais avec le temps, l’ensemble se fondra dans le paysage et fera partie de notre quotidien. Est-ce que beaucoup de gens remarquent encore les immenses pylônes d’Hydro-Québec le long de certaines autoroutes ? Pour nous, ce serait une belle occasion d’impliquer des gens de talent afin d’en faire un attrait artistique visuel.

À propos de la sécurité routière. Doit-on enlever les lampadaires, les viaducs, les panneaux de circulation sous le même prétexte qu’ils sont une menace à la sécurité routière ? Proposons plutôt de concevoir des bases pour la structure du monorail qui pourraient absorber un impact de voiture afin de protéger les usagers de la route.

Le monorail serait tout à fait adéquat pour relier les villes du corridor Québec – Windsor. Avec une distance d’environ 1 100 km et des arrêts aux grandes villes, le trajet en MGV se ferait en 5 heures contrairement à 14 heures en automobile. En TGV, le résultat serait environ le même, mais à trois fois le prix ! Coop MGV parle bien sûr de la ligne Montréal – Québec, car ces deux villes sont nos pôles économiques. Néanmoins, si les premiers ministres Couillard et Wynne se cherchent des projets communs, Coop MGV a aussi dans ses plans des lignes interprovinciales (Montréal – Ottawa) et même internationales (Montréal – New-York). Nous aurions également le potentiel d’exporter la technologie et le savoir-faire québécois dans plusieurs pays du monde.

Nous sommes à l’ère des grandes décisions et une prise de conscience est inévitable dans notre façon de consommer et devant notre dépendance envers les énergies fossiles. Le Québec est inventif, créatif et compétent, il a l’expertise et les ressources pour y arriver. Il semble cependant manquer de confiance en ses moyens pour entreprendre le projet du MGV. Et cette confiance, chers Québécois et chères Québécoises, c’est nous tous…

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